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Appel à manifester le jeudi 17 avril à 17h30 devant la mairie d’Orléans

Le maire d’Orléans a trouvé bon de créer une délégation de lutte contre l’immigration clandestine. C’est une première en France, alors que cette compétence n’est pas du ressort de la ville, mais de la préfecture. Quel message souhaite donner le maire ? Que des hordes d’étrangers sans papier envahissent notre beau centre ville ? Que la peur de l’étranger doit être encouragée ? Nous ne devons pas laisser se développer ces idées nauséabondes. Il est de notre devoir de citoyens de rappeler à notre maire, pour quelles valeurs nous faisons société : liberté, égalité, fraternité. Nous devons lui rappeler qu’Orléans comme la France, a toujours été une ville d’accueil étant un carrefour géographique, et que nous souhaitons le rester. Nous devons dire au Français qui aujourd’hui pourraient avoir d’Orléans, l’image de la ville du replis sur soi, que les orléanais ne sont pas résumés à leur maire, et que l’accueil est toujours l’une de nos valeurs. Rappelons aux Français et à notre maire, comment en 1973 les orléanais se sont mobilisés autour des réfugiés chiliens. Soyons fiers de notre passé et projetons nous dans un avenir qui ne peut être que celui du brassage culturel. C’est pour défendre ces valeurs que nous devons être nombreux ce jeudi devant notre mairie, pour porter haut l’image d’Orléans, ville de Jean Zay, d’Etienne Dolet, Roger Toulouse,…mais aussi d’Olivier Py, Arthur Nauzyciel et Joseph Nadj.

N.B.: Le « Collectif des sans papiers en lutte » et « Abraysie ouverte », ayant déjà lancé une invitation à se réunir, via La République du Centre, cette invitation se veut un soutien.

L’indignation

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« Indignez-vous » écrivait Stéphane Hessel en 2010, appelant à la résistance face au monde financier et au creusement des inégalités.

Le succès de librairie de cet essai, puis les mouvements des « indignés » qui suivirent dans le monde entier doivent ils nous convaincre que les citoyens sont prêts à s’indigner facilement?

D’où naît le sentiment d’indignation? Comment est perçue l’indignation dans notre société? Essayer de répondre à ces questions, voilà le modeste objectif de cet article.

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La définition du mot indignation renvoie à la colère, à la révolte, à l’agressivité. Par ces définitions, l’indignation ne parait pas être constructrice et semble plutôt faire appel au côté animal de l’Homme.

Dire NON, voilà un positionnement que peu de citoyens savent faire. Pourtant n’est-ce pas la marque de l’émancipation ? C’est me semble t-il, du même ordre que l’opposition qu’a un adolescent envers ses parents afin de se construire. Remettre en cause l’ordre établi, n’est-ce pas la preuve d’une ouverture d’esprit, de notre capacité à penser autrement et donc à créer, à faire un pas de côté et donc à voir différemment ?

Cette pulsion « animale » qui nous pousserait à nous indigner, n’est-ce pas justement la marque de notre humanité ? Notre culture, nos valeurs, notre éducation nous amènent à réagir. L’indignation, toute primaire qu’elle serait, a besoin d’une écoute, d’un vécu, d’un recul, d’un savoir, d’un savoir être.

C’est donc notre sensibilité qui nous amène à nous indigner. L’opposé serait de constater froidement.

L’indifférence, la résignation sont des comportements beaucoup plus communs dans notre société. Le fait de rester dans notre bulle, bien protégés, nous fait aussi certainement perdre cette perception de l’injustice. Par ailleurs nous sommes abreuvés aujourd’hui d’informations relatant tous les malheurs du monde. Comme pour la douleur, où trop de stimuli font disparaître la douleur, trop d’informations malheureuses  fontvdisparaitre notre sentiment de révolte.

La société nous normalise et vise à pacifier nos relations. Ne pas faire de vagues, ne pas sortir du rang, voilà le bon comportement ?

C’est toute la difficulté du choix, car s’indigner remet en cause la stabilité du système qui nous nourrit. S’indigner c’est aussi remettre en cause les habitudes prises par nos prédécesseurs. Alors même que nous aspirons tous à la quiétude, à la reconnaissance de nos prochains, s’indigner signifie remettre en cause le système.

S’indigner, c’est accepter de pouvoir être mis à l’écart, au moins dans un premier temps. Cela demande à coup sûr du courage!

L’indignation est cette étincelle du départ qui permet l’engagement. Sans cela nous n’irions certainement pas.

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Un texte fondateur de l’idée d’indignation, et qui devrait être appris, s’il ne l’est pas dejà, à l’école de la République:

« Je n’ai rien dit »… par le Pasteur Martin Niemöller, texte revu par Berthold Brecht.

Quand ils sont venus chercher les communistes,

je n’ai rien dit.
je n’étais pas communiste
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit.
je n’étais pas  syndicaliste
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit.
je n’étais pas juif
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n’ai rien dit.
je n’étais pas catholique
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester

Ce texte écrit dans les conditions que l’on connait, est un formidable appel à l’indignation, à l’émancipation et à la prise de risque.

L’optimisme doit nous faire croire que nous pouvons encore et toujours changer les choses.

S’indigner n’est pas antinomique avec la volonté de construire, bien au contraire. C’est ce que nous pouvons appeler la colère positive.

D’ailleurs à mon sens, il ne sert à rien de s’indigner s’il n’y a pas de propositions ou d’action à mener à l’issue. L’essoufflement du mouvement des « indignés » de par le monde est malheureusement peut être du à ce manque de projets concrets et de solutions à proposer. Mais je suis persuadé que tous ceux qui ont participé à ces manifestations garderont à cœur de participer à la vie citoyenne et seront les engagés de demain.

La difficulté est souvent de passer d’une révolte personnelle à l’échelle sociétale. La révolution n’est pas toujours le meilleur moyen comme nous le voyons dans les pays du Maghreb. Avoir une valeur à défendre, avoir la bonne idée pour le faire, la mettre en œuvre collectivement et la transmettre : voilà un long chemin à prendre, mais qui porte ses fruits .

Même si leur pouvoir ou leur capacité à s’indigner est remis en cause, le relais des partis politiques, des associations et des syndicats doit pouvoir y aider.

Indignons nous avec force, sagesse et beauté !

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A l’occasion de l’exposition d’urbanisme organisée par la majorité de droite d’Orléans, c’est l’occasion de voir comment est envisagée la ville demain.

C’est dans tous les cas ce que le titre de l’exposition donne à penser.

En réalité c’est un moyen fort habile de promouvoir ce qui a été fait dans les années passées. C’est environ 3/4 de l’exposition qui traite de ce qui est et ce qui a été, photos de M. Le Maire à l’appui, vidéo des élus, membres de CMA, employés de la ville qui encensent M. Le Maire.

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Pour le côté interactif peut mieux faire. Pour maquette d’architecte, seul le projet d’Aréna qui ne verra pas le jour (et heureusement) a droit à un espace réduit. Pourtant en matière d’architecture et d’exposition sur l’architecture nous pouvons faire bien mieux!

On aurait pu présenter la maison BBC, voire passive en maquette.

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Avoir différents projets présentés pour chaque quartier.

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Encore faudrait il que les élus actuels s’emparent véritablement du sujet de l’urbanisme avec une maison des projets qui était pourtant dans le programme de M. Grouard. Pour cela encore faut il lancer des concours d’architecte, faire travailler des sociologues, faire travailler la population et pourquoi pas faire travailler les enfants qui eux, vivront pleinement l’Orléans de 2025.

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Ceci c’est à la fois penser que l’on n’est pas les seuls détenteurs de la vérité (si vérité il y a), et c’est faire preuve d’imagination.

Il nous faut imaginer la ville de demain. L’imaginer dans ses capacités à accueillir plus de population, dans son changement de physionomie, dans toutes ses possibilités de circulation entre quartiers, dans ses offres de services,… C’est tout un monde! Ce n’est pas uniquement la construction de bureaux et de logements collectifs, construits par les mêmes promoteurs qui financent en grande partie l’exposition d’Orléans, M. Le Maire. Penser la ville de demain, ce n’est pas travailler avec les services techniques et quelques architectes pour présenter à la fin le projet aux Orléanais.

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C’est faire preuve d’un manque total de courage politique que de ne pas faire participer les Orléanais aux projets d’urbanisme (et c’est un membre de CMA qui le dit).

Orléans a une chance énorme: avoir un patrimoine architectural important et varié, un patrimoine bâti dense et  un patrimoine immatériel que sont Jeanne d’Arc et la Loire au moins qui nous sont jalousés! A nous de nous emparer de ce patrimoine et de faire d’Orléans, la ville de l’architecture! Voilà au moins ce qu’un élu à l’urbanisme devrait avoir à l’esprit quand il accepte ces responsabilités.

Manque d’ambition et étroitesse d’esprit caractérisent la politique d’urbanisme d’Orléans aujourd’hui. Mettre de la pierre de soupe dans tout le centre ville et refaire les façades anciennes n’est largement pas à la dimension des potentialités d’Orléans. Orléans, ce doit être bien autre chose qu’une moyenne ville de province au fil de l’eau, où l’on s’arrête par hasard ou pour y vivre comme ville dortoir.

N’avons nous pas le FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain) et plus de 70 monuments classés monuments historiques ? Orléans, ce doit être toute la fougue d’une Jeanne, toute la puissance d’un fleuve sauvage, toute la créativité mise en lumière. Quand vous appliquez cela à l’urbanisme, c’est un large champ de possibles qui s’ouvre.

Alors que plusieurs villes de l’agglomération ont déjà leur éco-quartier Orléans piétine. Alors même que le développement durable est le sujet de prédilection de notre Maire, aucun projet d’envergure n’est sorti de terre depuis 10 ans ! Des prix honorifiques pour la ville et ses services, des travaux d’embellissement , une charte de l’arbre urbain, 2 chaufferies biomasse en cours de construction, voilà un bien maigre bilan en matière de développement durable depuis 10 ans ! Le vernis ne suffit plus!

L’équipe en place est malgré tout très forte, il faut le reconnaître, en matière de communication. Après le développement durable qui est cité à toutes les sauces, dernier exemple en date, la notion de résilience.

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Ce sujet sera à n’en pas douter un sujet politique d’avenir en matière de développement durable. La résilience est « la capacité d’un système social (par exemple une organisation, une ville, ou une société) à s’adapter de manière proactive et à se remettre de perturbations perçues, au sein du système, comme non ordinaires et non attendues ». Cette notion ancienne est depuis quelques années appliquées à la géographie, à la politique humanitaire…et en matière d’urbanisme. Orléans sera t-elle la ville résiliente de demain? Voilà le projet pour 2025….C’est le pari qu’ont fait M. Carré et M. Grouard. A cela près qu’au lieu de penser l’évolution du bâtit actuel (exemple de jardins sur les toits d’immeubles, de champs solaires…), le projet d’Orléans est de construire en zone inondable (il est vrai que là au moins, les risques sont importants…) et d’y appliquer des normes anti inondation renforcées… Le sujet mérite d’être traité avec un petit peu plus de sérieux.

Maintenant soyez bien urbains de faire vos commentaires!

L’une des premières nécessités pour l’homme après la faim, c’est la sécurité. Le rôle de l’État, des élus de la République est de nous assurer de pouvoir vivre sans danger ou tout au moins avec le moins de danger possible, et d’assurer la cohésion sociale.

La sécurité et la cohésion sociale sont intimement liés. D’où la nécessité de faire une politique liant les deux sujets. Évident vous me direz! Eh bien pas pour tout le monde, à en croire la politique de sécurité à Orléans.

Pour M. Montillot, élu à la sécurité, la délinquance est un problème socio-éducatif et non un problème socio-économique.

Le problème de la sécurité et de la délinquance des mineurs, est bien plus large que le seul domaine socio-éducatif.

Même si les délinquants ne sont pas tous des pauvres, il est vrai (cf. les délinquants économiques et financier), c’est quand même une donnée à prendre en compte. A ce titre, la circulaire de mai 2011 du secrétariat général du comité de la Délinquance, proposant la suppression des allocations familiales aux parents d’enfants absentéistes à l’école est un exemple de mauvaise mesure qui intervient précisément sur le plan économique, sur des foyers déjà précarisés. Le gouvernement socialiste a heureusement annulé ce texte en octobre 2012.

Le manque d’éducation doit être traité sur la thématique de l’ascenseur social à remettre en marche, et de l’intégration, et non celui de la sécurité!


Violences faîtes aux femmes

M. Montillot oublie que la sécurité c’est aussi celle que l’on vit chez soit. Et là les caméras de surveillance ne peuvent rien y faire !

Sur 2010 et 2011 il y a eu une augmentation de 30% au niveau national du signalement des violences intrafamiliales. Ceci avec un nombre d’ intervenants sociaux qui diminue.

Cela marque un réel point noir de la politique de sécurité nationale et d’Orléans en particulier.

Cela est aussi à mettre en rapport avec les moyens insuffisants mis à disposition des femmes maltraitées. Seulement 10 places de logement d’urgence pour ces femmes pour toute l’agglomération orléanaise. Le CCAS quant à lui vient de faire ces 2 dernières années, 2,4 M d’euros de bénéfices…

Dominique Triquet du collectif « Droit des femmes » tire la sonnette d’alarme et dénonce une politique qui n’est pas à la hauteur, avec la mise en place par la municipalité (le CCAS) d’une aide d’urgence pour ces femmes, sans aucune possibilité d’hébergement. Un lieu d’accueil doit être construit.

Autre point noir sans doute à mettre en corrélation : le taux d’activité des femmes des quartiers prioritaires. A l’argonne ce taux est passé de 46,72% en 1999 à 39,94% en 2007. A la source, il est passé de 52,29% en 1999 à 28% en 2007. Moins marqué aux Blossières passant de 52,29% à 45,15% – source INSEE.

Investir dans la construction de logements d’urgence pour les femmes maltraitées paraît prioritaire.

Et une politique de l’emploi en faveur de l’insertion des femmes est à encourager par la municipalité. Un travail avec le pôle emploi doit pouvoir être mené.

Délinquance des mineurs

Le discours officiel de M. Montillot nous dit que le taux de délinquants mineurs stagne depuis 2003 à Orléans, après être passé en 2002 / 2004 de 26,6% à 21,9%.

Chiffres à mettre en corrélation avec ceux de l’INSEE qui nous donne des indications sur la population des ZUP : dans le quartier de La Source, -52,62% de nombre de jeunes de – de 25 ans entre 1999 et 2007 pour-49,28%de réduction de population, -10,57% à l’Argonne pour -7,84% de population et -11,95% aux Blossières pour -6,56% de population ).

Les chiffres sont donc très relatifs.

Politique du chiffre

Faut il avoir une approche comptable basée sur des statistiques, et alors quelles statistiques?

L’étude statistique de M. Montillot est toujours basée depuis quelques années sur la comparaison entre 2001 et aujourd’hui.

Certains chiffres viennent de la police nationale, d’autres de la police municipale et sont souvent partiels.

Les chiffres de la délinquance de proximité proviennent du national par le dispositif « État 4001 » ,crée en 1972 qui mesure l’évolution de la délinquance.

Depuis 2002, il est utilisé aussi pour assigner des objectifs de résultats aux services de police (politique du chiffre et du résultat).

Un rapport de la Cour des Comptes de juillet 2011 met en évidence ses limites : la baisse des effectifs limite le dépôt de plainte. Les services de police sont encouragés de fait à réaliser des mains courantes (non comptabilisées) et non des dépôts de plainte. Les délits routiers et les affaires de stupéfiants ne sont pas pris en compte.

Les commissariats de quartier ont une activité très restreinte qui ne permet pas le dépôt de plainte.

A Orléans : + 166,2% d’infractions liées à l’usage de stupéfiants entre 2001 et 2011.

La délinquance générale à Orléans est globalement restée stable alors que la délinquance de proximité à sensiblement chuté (-29,1% en 10 ans en France et -64,1% à Orléans).

Au niveau national comme local, le recul des vols de véhicules a représenté les ¾ de la baisse globale de la délinquance de proximité. La Cour des comptes estime que la raison en est avant tout la plus grande sophistication des systèmes de sécurité créés par les constructeurs automobile.

Nous pourrions aussi penser que l’économie de la drogue rapporte plus et plus vite que celle du recel de voiture et d’autoradio !

De son côté, Alain Bauer, proche de Nicolas Sarkozy et Président de l’Observatoire National de la Délinquance et de la Réponse Pénale, a déclaré lors d’un colloque au Sénat en 2011: « les statistiques sur l’insécurité sont truquées, mensongères et manipulées » !

L’étude du taux d’élucidation est un exemple frappant des limites de la politique du chiffre : de même que les vols et effraction de voiture étant peu élucidables sont en forte baisse et favorisent donc de façon arithmétique cette augmentation d’élucidation, l’accent a été mis ces dernières années sur l’arrestation des consommateurs de stupéfiants et non sur les dealers.

Résultat immédiat : un consommateur arrêté = un délit élucidé.

Il nous faut repenser le dispositif «  État 4001 » pour le rapprocher des nouvelles formes de délinquance (comptabilisation des mains courantes…) et éviter les travers d’une politique de résultat. Cela sera sain pour nos policiers.

En attendant, l’étude statistique de la délinquance doit déjà tenir compte de ces réalités.

Le rôle de la police municipale

Ces 5 dernières années en France, c’est 10000 postes de policiers supprimés.

La police municipale doit elle palier aux manques de la police nationale ? Doit elle avoir de plus en plus de prérogative (contrôle de vitesse, intervention pour nuisances sonores…)?

A noter que dans le Loiret ce sont 5 communes qui aujourd’hui autorisent le port d’arme de 4ième catégorie – Olivet, Gien, Pithiviers, Saint Jean Le blanc et Saran…

Ne doit on pas craindre des polices municipales à 2 vitesses selon le budget de la commune ?

Aujourd’hui Orléans met 7M d’euros dans son budget sécurité soit autant que pour le sport ou la culture.

Les villes de Brest et Le Mans, villes de plus de 100 000 habitants, fonctionnent sans police municipale et sans vidéo surveillance (article de la Rep du 22 juin 2011). Anne-Marie Cibaud, adjointe à la tranquillité urbaine de la municipalité socialiste de Brest justifie son choix. « Une police municipale, comme des caméras de vidéosurveillance, cela coûte très cher et cela ne fait qu’inciter l’Etat à se désengager de son rôle qui est d’assurer la sécurité publique ». De plus il faudrait clarifier au niveau national, le rôle des uns et des autres. Le citoyen se demande : « Qui fait quoi ? ».

En 2008, un classement publié par le magazine Le Point (faut il le prendre comme référence ?…) sur les villes les plus sûres de France plaçait Brest en 6ème position. Loin devant Orléans (70ème) !…..Loin des chiffres de M. Montillot ! Classement à suivre…

Vidéo surveillance

La vidéo protection , ou vidéo surveillance, est elle une vraie solution à la lutte contre la délinquance ?

C’est ce que semblent penser de plus en plus de maires ainsi que de citoyens (personnes âgées et commerçants en particulier). Au départ prévues pour la surveillance du trafic routier, elles sont devenues un outil de prévention de la délinquance, et demain un moyen de verbalisation.

Laurent Mucchielli, chercheur au CNRS affirme dans un article de la REP du Centre du 22 juin 2012, que « la vidéo surveillance n’a qu’un rôle marginal sur la délinquance ». Ce que les élus oublient souvent « c’est le coût de fonctionnement des caméras avec l’embauche d’un personnel qualifié pour regarder les écrans » (Quid du nombre de fonctionnaires nécessaires pour suivre 90 caméras en continu?). Orléans investit 130 000 € en 2011 pour ces caméras et 20M d’euros depuis 8 ans pour 90 caméras aujourd’hui.

Quid de l’efficacité des caméras sur le vandalisme régulier sur les barques et toues situées sur le canal ?

Dixit M. Montillot, leur coût est largement couvert par les économies sur les primes d’assurance (« on est passé de 800 000€ à 50 000€ »), la baisse des dégradations aux immeubles et autres mobilier urbain (« baisse de 150 000€ »)…à mettre en rapport aux 20 M€ investis depuis 8 ans dans les caméras…Et combien cela coûterait avec plus de fonctionnaires sur le terrain plutôt que derrière des caméras ?…sans compter l’aspect lien social !…

A savoir : parmi les 60 villes les plus grandes en France, 17 n’ont pas de vidéosurveillance, et toutes sont socialistes (cf. Brest). C’est donc bien un choix politique ! Voir dogmatique ?….Même si certaines villes socialistes comme Lyon sont loin devant des villes de droite comme Bordeaux.

Même si les caméras sont demandées par les citoyens, jusqu’où doit on aller ? Faut il les supprimer ? Pour le moment aucune commune n’a fait désinstaller ces caméras…La cours des compte a rendu quant à elle un rapport très négatif sur le sujet.

Les députés ont refusé en 2011 que la CNIL fasse » un rapport annuel sur le sujet. Auraient ils peur des résultats ?

La présence humaine doit être priorisée dans les quartiers. Eric Freysselinard, préfet délégué à l’égalité des chances de l’Essonne, apporte son point de vue lors d’une rencontre en décembre 2009 sur la gestion urbaine de proximité – GUP  : même s’il conseille l’installation de vidéosurveillance, il insiste sur la nécessité de remettre de l’humain dans les quartiers via les gardiens, les médiateurs de jours et de nuit, pourquoi pas des chantiers d’insertion et des régies de quartier pour assurer l’entretien de proximité avec une présence humaine plus importante que ne le ferait une entreprise privée.

C’est par la cohésion sociale que la sécurité réelle et ressentie pourra être améliorée.

Autre exemple : La ville de Turin a elle créé une « maison du quotidien » financée par le FEDER (Fonds européens) accueillant jeunes, familles et personnes âgées autour d’activités culturelles et de formation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. De quoi mener une action de lien social avec de l’intergénérationnel, de plus sur la fracture numérique !

Les arrêtés municipaux

Les arrêtés municipaux sont devenus un mode de communication pour la mairie d’Orléans, et M. Montillot en particulier. Le dernier en date celui contre les pompes à bière dans les rues pour le 21 juin, et la nouvelle charte des mariages. Quels nécessité ? Quels résultats ? A .part quelques gros titres moqueurs de la part de la presse nationale.

A quand un arrêté municipal sur l’interdiction de s’embrasser en public pour les couples du même sexe ?…

Conclusion

M. Grouard dénonce perpétuellement la suspicion dont fait preuve l’opposition. Cela est à mettre en regard des difficultés / impossibilités pour avoir les informations auprès de ses services de la part des élus de l’opposition (cartographie des caméras de vidéo surveillance, état annuel de la délinquance de la ville d’Orléans quartier par quartier…) et du manque de travail en commun avec ces mêmes élus de l’opposition, notamment sur le sujet de la sécurité où aucune commission municipale n’existe sur un sujet aussi important !

Juste à rappeler : la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 garantit l’accès aux documents administratifs.

Ces difficultés sont la marque d’un défaut de démocratie locale et d’une gestion autocratique du sujet de la sécurité en la personne de M. Montillot.

Le sentiment de sécurité est aussi un critère important pour l’attractivité d’une ville. Il nous faudra y travailler.

L’autorité n’est reconnue que si elle est rassurante, sécurisante, à l’écoute et qu’elle est dans une logique de transmission de valeurs et de mise en responsabilité des citoyens. La police de proximité doit y répondre !

Programme ambitieux. La politique menée actuellement par Manuel Valls est un atout précieux pour faire tomber les préjugés sur une soi disant mauvaise gestion des problèmes de sécurité par la gauche.

Bibliographie :

Exploitation des documents présentés par M. Montillot, lors du CM du 24 février 2012 , revue de presse sur 2011 et 2012, lettres et communiqués de presse des élus socialistes sur la même pèriode, et données INSEE.

Osez Citoyens

Quid de l’engagement citoyen?

Si vous lisez ces lignes, vous n’êtes peut-être pas le moins citoyen d’entre nous. Pensons donc à l’échelle de notre société.

Version courte: L’engagement citoyen n’est pas une évidence pour tous, c’est le moins que l’on puisse dire.

Le constat: Vieillissement des bénévoles dans les associations. L’individualisme prime. Désaffection du rôle des politiques.

Une évidence: Nous ne naissons pas citoyen, nous le devenons!

Le but:  permettre l’émancipation des individus (devenir adulte responsable, prendre position, assumer ses choix).

Comment devient-on citoyen ? : Cela passe par l’éducation que l’on reçoit à l’école (si école il y a), dans sa famille (si famille il y a) et dans la société.

L’éducation civique à l’école, l’exemple de parents engagés, le service civique, sont des relais naturel de l’engagement citoyen. Mais cela ne suffit pas.

L’engagement citoyen est un acte généreux mais pas seulement. L’individu doit comprendre qu’il y trouve son compte.

D’où l’idée de l’action Osez Citoyens qui s’adresse aux jeunes. Un brin provocateur dans le titre. Juste ce qu’il faut pour aller chercher ceux qui ne se sentent pas concernés.

Osez Citoyens est une action que j’ai eu la chance de créer en 2011 à la Jeune Chambre Economique d’Orléans, association reconnue d’utilité publique qui se veut être une école de prise de responsabilité pour les jeunes. L’action est aujourd’hui projet national au niveau de la Jeune Chambre Economique Française et va être reprise dans plus de 25 villes en France dans les 2 ans. Demain nous pouvons envisager le meilleur pour cette action!

L’idée simple est de faire témoigner des jeunes engagés bénévolement auprès d’autres jeunes, au travers de portraits photos, de témoignages en live, de films… Rien ne vaut un jeune qui s’adresse à d’autres jeunes!

Le message porté est celui de l’expérience professionnelle et personnelle acquise au travers du bénévolat, de la prise de responsabilité, de l’épanouissement personnel, du plaisir de l’effort…

Il y a encore beaucoup à faire pour porter ce message et convaincre les individus de devenir des citoyens à part entière. Alors, avis à toutes les collectivités qui voudraient reprendre cette action. L’action est à transmettre!

Une ambition: Que par l’engagement citoyen, la société (notre démocratie) encourage la prise de responsabilité (et donc la prise de risque) à tous les niveaux et par toutes les composantes de la population. Une meilleure représentativité (âge, genre, origine) s’en dégagera inévitablement.

 

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Si vous n’aviez jamais assisté à un conseil municipal de votre vie, il faut espérer que vous n’étiez pas présent au conseil municipal d’Orléans ce vendredi 21 septembre 2012.

Quolibets, invectives et rancœurs étaient au programme. De quoi remplir un dictionnaire de citations!

Nous avons d’abord assisté à une attaque en règle des ministres de la République sur les sujets de l’Aréna et de la rue des Carmes, par M. Serge Grouard et les membres de sa majorité bien briefés.

« Abus de pouvoir », « brutalité inouïe », « méthode choquante », « Qui veut nuire à Orléans?… », « Peut être au profit de Tours?…, un garage classé monument historique par une ministre qui n’y connait rien (photo du garage projeté par les services de la ville dans l’hémicycle), « désinvolture partisane », « attitude antidémocrate », « des étudiants sur le site de l’hôpital madeleine qui ne pourront pas rentrer dans le cœur de ville », « Nous, pas coincés » de toute façon, « les grands esprits ont toujours rencontrés l’opposition violente des esprits médiocres, à bon entendeur salut! », « coup monté »….les membres de la majorité avaient du passer une bonne partie de l’été à mûrir leurs interventions, à moins d’avoir eu à lire des interventions pré-écrites…mais cela ne saurait être dans notre belle ville!

Faut il rappeler à notre maire et sa majorité, que se mettre à dos les ministres des sports et de la culture, ne fera pas avancer les dossiers de l’Aréna et de la rue des Carmes?

M. Grouard et M. Carré avaient sans doute confondu l’enceinte du conseil municipal d’Orléans avec celle de l’assemblée nationale dans laquelle ils siègent désormais dans l’opposition.

Ensuite ce fut au tour du lynchage politique (vote pour leur retirer leur poste à l’Agglo) de M. Torreilles et Ben Chaabane, qui a pu faire dire à M. Lebrun (communiste), non sans humour, que cela lui faisait penser à la période soviétique. Le ton était donné. Âmes sensibles s’abstenir.

Les deux proscrits ne se sont pas laissés faire comme cela était prévisible: « Votre arrogance, agressivité, despotisme », « votre but c’est vous et vous seul », « Jury de pacotille », « décision arbitraire », « vous n’êtes pas qualifié pour parler de loyauté », vos menaces dans les couloirs de la mairie ne m’ont pas fait changer d’avis, « Procès en illégitimité », la défaite de Charles Eric Lemaignen est à rapprocher de « l’assassinat du Duc de Guise », « Vous êtes un baron de la politique qui veut cumuler et dire qui doit être candidat » (cf. élections cantonales et législatives dernières), « Abus de pouvoir, méthodes choquantes »…

M. le Maire lâcha qu’il s’agissait d’un spectacle pitoyable, alors que lui ne faisait jamais d’attaque personnelle…concluant par « Taisez vous M. 2% » (à l’adresse de M. Torreilles).

Corinne Leveleux Texeira  et Michel Brard ont parlé au nom de la gauche pour dire leur consternation devant un tel déballage qui dégrade la municipalité orléanaise. M. Brard rappelant que seul le maire était responsable de l’ordre du jour.

Le seul point positif est que les prochains conseils ne pourront pas être pires. Alors, venez y nombreux!

Association d’idées

En ce début d’année scolaire, c’est traditionnellement le moment où l’on cherche une association pour soi ou pour ses enfants.

A voir le nombre important d’associations existantes, nous serions tentés de nous dire que le milieu associatif se porte à merveille et que les bénévoles sont légions dans notre belle Cité ligérienne.

 Le constat :

 Prenons donc un peu de recul.

A l’origine du monde associatif est la volonté d’hommes et de femmes bénévoles de se réunir autour d’une action, d’une passion, d’une idée. C’est un lieu d’échanges libres, multiculturels et intergénérationnels qui reposent notamment sur la solidarité, l’intérêt général ou le renforcement du lien social.

Dans un modèle social qui veut imposer le modèle du monde de l’entreprise partout, « les associations portent une autre vision de la société, fondée notamment sur la perspective de rapports non marchands et désintéressés »(1).

De fait, les associations exercent un rôle de contre-pouvoir et cela est sain pour la démocratie ! C’est dans ce contexte privilégié qu’ont germé de nombreuses idées innovantes pouvant servir toute la société. Nous pouvons citer le tri du verre, les rues piétonnes, l’aide aux devoirs, l’aide à la lecture, l’animation dans les hôpitaux…et en local, Orléans Jazz, le festival de Loire (2)…

Le pouvoir politique doit soutenir un maximum ces initiatives car c’est là que l’idée de citoyenneté et de démocratie participative prend tout son sens !

 La gauche orléanaise a conscience qu’aujourd’hui le monde associatif a bien évolué: les associations répondent de plus en plus à des appels d’offre des pouvoirs publics, ce qui leur retire une grande part d’innovation, les met en concurrence entre elles comme des entreprises, et de fait les rend de plus en plus dépendantes du pouvoir politique.

La moyenne d’âge des bénévoles augmente et les jeunes ne se sentent pas concernés dans leur grande majorité.

Le rôle que peut et doit jouer une municipalité dans ce domaine est essentiel, et doit commencer par donner aux associations l’espace d’expression qu’elles méritent !

 

Nos propositions :

 La gauche orléanaise pense que le monde associatif a plus que sa place dans les conseils consultatifs de quartier et dans les CMA ! C’est une grave erreur qu’a commise l’équipe de M. Grouard de vouloir exclure les associations de ces instances, et il nous faudra la corriger !

 La gauche orléanaise pense que la ville doit pérenniser ses soutiens aux associations qui jouent un rôle important comme employeur local, et donc la gauche ne baissera pas de façon dogmatique et sans anticipation les aides ! (cf. baisse de 5% des subventions à toutes les associations en 2011).

 La gauche orléanaise pense que l’expérience des associations de quartier et leur rôle social est primordial! Il nous faut donc renforcer le rôle d’intégration des associations de quartier!

 La gauche orléanaise veut promouvoir le monde associatif et pense que dans l’animation de ses quartiers, le monde associatif local doit être priorisé. Ex : la gauche ne paiera pas 30 000€ une association dijonaise pour organiser un « vélotour », plutôt que d’impliquer les associations locales.

 La gauche orléanaise pense qu’il faut créer plus de lieux de réunion pour les associations notamment pour les jeunes !

 La gauche orléanaise pense que les associations doivent être libres voire contestataires, et donc souhaite rester impartiale ! Elle veillera donc à ce que des postes de présidents d’associations locales ne soient pas tenus par des élus de la majorité.

 Voilà ce que pense la gauche ! Et vous, qu’en pensez vous ?

 (1) Extrait du livre d’André Bellon, « Ceci n’est pas une dictature » chez Mille et une nuits

(2) Le festival de Loire, le tri du verre, les rues piétonnes sont des idées qui ont germé au tout début dans la tête de bénévoles de la Jeune Chambre Economique française qui est un laboratoire d’idées parmi d’autres.